Journée mondiale du Pangolin : Le RCEP très déterminé à protéger les espèces animales menacées en République Démocratique du Congo.

Malgré la situation économique et sécuritaire fragile, la République Démocratique du Congo regorge d’importantes ressources naturelles et biologiques. Au regard de leur importance dans la croissance, le développement, la lutte contre la pauvreté des populations et la régulation du climat, il est indispensable de mettre en place des stratégies et des règles efficaces de conservation de celles-ci.
Dans la ville de Goma, au Nord-Kivu, Reseach Center for Environmental Planing (RCEP), une organisation sans but lucratif s’est engagée à protéger les espèces animales menacées sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo et spécialement dans le parc de Maiko, Kauzi-Biega et la réserve naturelle des Gorilles de Tayna. C’était à l’occasion de la journée mondiale du « Pangolin » célébrée chaque le 19 février. C’est sous le thème « lutte contre le trafic illégal et le commerce des ivoires, écailles et trophées des animaux sauvages protégés en RD Congo, une affaire de tous » que des experts, chercheurs et acteurs de la protection de l’environnement ont réfléchi sur l’importance du pangolin.


Quelle valeur accorde-t-on au Pangolin et sousproduits ?


Le Pangolin est un mammifère qui possède des écailles. Selon Kambale Malimbo David qui a exposé sur « l’exploitation des Pangolins et leurs sous-produits par les communautés habitant dans et autour des aires de Tayna, Maiko et Kauzi-Biega », les écailles de cet animal sont plus convoitées sur le marché international. Ce qui fait que la demande des braconniers soit élevée
dans plusieurs aires de la République démocratique du Congo.


Sur le marché local, un kilogramme d’écailles du Pangolin est vendu à 22 dollars américains tandis que sur le marché international, le kilo revient à 1400 dollars. Ce qui donne comme on le constate une grande valeur au pangolin. Cet écologiste congolais appelle la population congolaise à se méfier des pseudos sur la viande du Pangolin.
« La population estiment que la consommation de la viande du Pangolin estiment guérit des maladies. Ce n’est pas vraiment connu par les experts en médecine. Aucun principe actif n’est vérifié pour soigner telle ou telle autre maladie après consommation de cette viande sensée être protégée par tous. Normalement la protection du Pangolin revient au milieu local pour sa sauvegarde avant qu’il ne soit tard, protégeons nos pangolins de la République démocratique du Congo », a-t-il recommandé.


Au Congo Kinshasa, la loi faunique prévoit des sanctions pour les personnes qui détruisent les aires protégées. Les acteurs de la protection de l’environnement s’appuient aux articles 75 et 76 de la loi faunique. « Sans préjudice des sanctions disciplinaires prévues par la législation en vigueur, est puni d’une servitude pénale de trois à six à douze mois et d’une amende de dix millions de francs congolais, l’agent public de l’Etat qui, dans une aire protégée, délivre l’autorisation pour une activité interdite autre que celles énumérées ».


De son côté, Flavien Baseme chef de la division provinciale de l’environnement au NordKivu a plaidé pour la création d’un sanctuaire d’hébergement des espèces capturées en errance puis relâchées par la population. Il dit être inquiet de la disparition et de la fraise généralisée des pangolins à travers le monde. Il estime que les mécanismes de protection des espèces animales
menacées devraient être renforcés à travers toute l’étendue de la RDC pour la bonne sauvegarde de la biodiversité.

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