À l’Est de la République démocratique du Congo, des jeunes se démarquent de la culture bureaucratique et développent leurs talents dans différents métiers de l’artisanat qui est aussi un domaine socio- économique prometteur.
C’est le cas de KASEREKA MULIRA Triomphe qui, depuis 2018, a fait de la cordonnerie son métier en créant son entreprise KAMUTCUIR. Un moyen propre pour gagner dignement sa vie. Sans l’ombre d’un doute, il s’en sort bien malgré que beaucoup reste encore à faire. Il est à l’abri du besoin et de la précarité.
Dans son atelier, situé sur avenue Rulenga au quartier Ndosho en ville de Goma, KASEREKA MULKIRA triomphe fabrique de belles chaussures et autres objets en cuir qui attirent visiblement la convoitise des congolais et expatriés.
Pour réaliser ses productions, le cuire est la principale matière première utilisée par l’entreprise KAMUT CUIR. Et Pour s’en procurer, elle s’approvisionne auprès des revendeurs qui l’importent de l’étranger, au Rwanda surtout.
Comme dans tous les corps de métiers, la cordonnerie n’est pas à l’abri des difficultés. Ce secteur encore à l’état embryonnaire peine à se développer malgré le talent des artisans congolais. KASEREKA MULIRA Triomphe se dit choqué du fait qu’il
n’est pas soutenu ni subventionné par l’état congolais.
« La principale difficulté est que nous n’avons pas de moyens pour produire en grande quantité. Et l’autre difficulté est la surtaxation. Nous demandons premièrement à l’État congolais de nous sécuriser et deuxièmement de nous donner les moyens conséquents pour servir notre pays en matière de la sape. » a-t-il dit.
À en croire Triomphe KASEREKA, les produits locaux en matière de cordonnerie concurrencent qualitativement les souliers fabriqués en Italie, en Turquie ou en France pour ne citer que ces pays.
