KIVU KUKU, UN GRAND PAS DANS LE SECTEUR AVICOLE EN RDC

Plusieurs d’entres elles ne résistent pas dans la sphère des affaires en RDC. Certains entres elles s’effacent au premier teste, d’autres bouffées par la concurrence, d’autres encore restent à la phase d’idées. Regret et opportunité pour l’entreprise Kivu Kuku qui voit une aubaine dans le secteur de volaille.

our apporter une bonne solution dans le plat du congolais, Kivu Kuku est depuis 2017 dans la production, localement à Goma en RDC, de poussin d’un jour d’âge, la transformation du poulet et ses produits dérivés. L’expertise de cette entreprise est déjà avérée dans l’industrie avicole congolaise. Tout le monde ne parle que de ses poulets fumés et poulets abattus.

Le succès de Kivu kuku repose sur la vision de Christian Mugisho, 30ans, ingénieur de formation qui a fait ses preuves d’abord dans la production de maïs pendant qu’il était encore étudiant en Agronomie et

 

environnement à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu. Aujourd’hui, cet entrepreneur a remarqué l’immense besoin dans l’aviculture et ‘’ça marche déjà avec une stabilité’’ estime-t-il, bien qu’il a encore beaucoup plus d’ambition et de vision dans ce domaine. Kivu kuku se trouve sur une place de choix dans ce domaine. C’est la première entreprise en production de consommation industrielle commerciale dans la ville de Goma et toute la partie Est de la RDC. La ville de Goma partage la production de Kivu kuku avec certaines autres grandes agglomérations de la RDC comme Kinshasa, kasai, Gemena, sans oublier la ville voisine de Bukavu.

Pourtant elle ne produit que 10 milles poussins le mois avec une unité d’abatage et traitement de 8 poulets par minute, le marché reste vaste et très loin de la satisfaction. Cependant, pour couvrir la demande nationale en viande de poulets, kivu Kuku devra, au moins, produire mensuellement 71 millions de poussins.

 

‘’ La demande est de 0,92 million (soit 917 755) poussins le mois pour couvrir la demande de 183 551 ménages estimés pour la ville de Goma seulement en viande de poulets’’ démontre Ir Christian Mugisho. Pour lui, si les importations nationales c’est- à-dire sur toute l’étendue de la RDC, sont estimées à environ 212 500 tonnes d’œufs et 2975 000 tonnes des poulets, tout cela devait être remplacé par la production locale, il faudrait environ 22 667 exploitations avicoles au pays, ce qui créerait plus de 212 503 emplois. Ce que Christian Mugisho a qualifié de grand potentiel pour la demande d’œufs et de poulets en République Démocratique du Congo. Ce, en raison de l’importante population de plus de 85,2 millions d’habitants (2018). Le plus grand défis pour cette entreprise est l’approvisionnement en œuf fécondé.

 Ce dernier est importé de la Belgique, Turquie et le pays-bas. Une importation qui a été impossible pendant la période du confinement.

« La covid19 nous a montré combien l’Afrique est vulnérable et reste dépendant de l’occident » regrette Ir. Christian. Ce dernier annonce déjà son idée de produire localement les œufs fécondés. ‘’ Nous allons élever nos propres reproducteurs (parents stock) pour l’autonomisation de nos couvoirs en œufs fécondés.’’ Souligne-t-il. Ce qui sera une grande opportunité pour les acteurs du domaine de toute la région d’Afrique centrale

qui pourront désormais se ravitailler en œuf fécondé à Goma et à un bon prix. Des petits pas font grandir cette entreprise, depuis février 2020 kivu kuku a augmenté la capacité de ses couvoirs ultras modernes pour sa production industrielle des poussins. 

Malgré son succès, Kivu kuku fait face à plusieurs défis. ‘’Un autre grand problème est que plusieurs agents de l’état défilent dans nos bureaux’’ rapporte Christian Mugisho qui d’ailleurs a échangé avec six différents agents de l’état sur une même question ces deux semaines écoulées. Plus vite on se retrouve dans une petite affaire qui semble marcher plus vite plusieurs agents de l’Etat vous colle et vous étouffe par moment. Kivu Kuku n’est pas la seule entreprise où le propriétaire dénonce le désordre dans la perception de taxe. Plusieurs nomenclatures sont brandies par les multiples taxateurs. Ce qui prouve un besoin d’assainir le climat des affaires. Cependant, Christian Mugisho estime que l’Etat congolais devrait soutenir les entrepreneurs. Cela en accordant aux nouvelles entreprises une période moratoire (d’exonération de taxe) pour encourager l’entrepreneuriat.

Cette entreprise avicole reste tout de même fier d’avoir redonné l’espoir aux congolais le plus important du secteur avicole, le paysan.

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