PARCOURS D’UNE COMBATTANTE

VÉRONICA KAYEMBE, MBA, 20 ANS D’EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE DANS DIFFÉRENTS DOMAINES TELS LA BANQUE, LES INVESTISSEMENTS, LA GESTION, LE RECRUTEMENT, LA FORMATION, L’INTERPRÉTARIAT ET LA TRADUCTION INTERPRÈTE AGRÉÉE ET ASSERMENTÉE MANAGING DIRECTOR DU CABINET CONSEIL « LE CONSULTANT » SPÉCIALISÉ DANS EN INVESTISSEMENT, FORMATION ET L’INTERPRÉTARIAT ET EVENEMENTIEL DÉTENTRICE D’UN MBA (MASTER IN BUSINESS ADMINISTRATION) AVEC SPÉCIALISATION EN FINANCE LOBBYISTE POUR L’ÉCORCE LOBBYISTE POUR L’ÉCO-CITOYENNETÉ PRÉSIDENTE ET FONDATRICE DE L’ONG HOPE FOUNDATION

 

Si votre vie était un film, quel en serait le titre ?
Wow je n’ai jamais pensé à ma vie comme ça (rires). Parcours d’une combattante ! Pour exprimer la résilience…

L’endroit où vous vous sentez le mieux ?

L’endroit où je me sens le mieux c’est chez moi. Ma maison, ma chambre, c’est vraiment mon endroit le plus confortable. C’est là que je me sens le mieux sur la Terre. Vous savez vous pouvez aller en vacances, vous vous sentez reposé, relaxé à la plage ou autre mais ce n’est pas votre chez vous. Vous êtes dans un hôtel, un site que vous devrez quitter éventuellement. Mais quand je suis à la maison je me sens très bien dans ma peau, je me sens chez moi. Donc là où je me sens le mieux, c’est chez moi avec les miens.

S’il fallait que vous ne mangiez qu’une seule chose pendant un mois, ça serait quoi ?

Je pense que je pourrais manger tous les jours des haricots avec du riz, je précise des haricots sucrés. Ça c’est l’un de mes plats préférés, du riz avec des haricots sucrés. Ça me fait penser à mon enfance, à mon chez moi, comme on dit en anglais « It’s comfort food ! » je peux manger ça tous les jours.

Racontez-moi un de vos plus beaux souvenirs d’enfance.

L’un de mes plus beaux souvenirs d’enfance c’est celui où j’ai gagné un concours de l’entité qui prend soin de la nature et on est allé au parc Virunga. J’ai visité le parc Virunga avant la guerre, je ne sais pas à quoi il ressemble aujourd’hui mais c’est vraiment l’un de mes plus grands souvenirs. C’est vraiment découvrir la nature, ça m’a donné un gout pour la nature et aujourd’hui ça m’a influencé jusqu’aujourd’hui parce que je suis désormais lobbyiste pour l’écocitoyenneté. Donc cet aspect de l’amour de l’écologie c’est imprégné en moi depuis cette période. C’est vraiment l’un de mes plus beaux souvenirs

Nommez-moi trois personnages de film/ télésérie favoris.

Numéro un ; Annalise Keating de How to get away with Murder . C’est vrai que l’histoire est

un peu tordue mais cette façon de raisonner, ce degré d’intelligence là, Wow
Deux ; Docteur House de la série House. L’intelligence, la capacité de toujours trouver des solutions, Impressionnant

Trois je pense MacGyver. J’ai beaucoup aimé cette série quand j’étais enfant, je ne m’en lassais pas à l’époque.
J’ai beaucoup été dans les séries, il y en a plusieurs mais je pense que ces trois- là peuvent bien faire l’affaire pour mes personnages préférés.

Qu’est-ce que vous aimeriez accomplir un jour ?

C’est tellement complexe. J’aimerais accomplir beaucoup de choses. J’aimerais impacter mon pays ! C’est vraiment l’une des choses que j’aimerais le plus ; impacter mon pays positivement. Je suis revenu ici en me disant : « I wanna make a change ! » Et je pense que ce changement-là fait partie de ma destinée. Ça fait partie de l’accomplissement de ma destinée sur Terre. Le fait d’impacter positivement mon pays d’une manière ou d’une autre à travers des formations, la sensibilisation ou tout simplement aider le congolais à devenir meilleur. Et ça c’est ce que j’aimerais faire dans tous les aspects possibles en mettant en exergue tous les talents que j’ai. J’aimerais aider mon pays à s’améliorer en passant par l’amélioration des individus. Ça c’est ce que j’aimerais accomplir un jour. Changer vraiment la mentalité du congolais pour qu’il commence à réfléchir autrement par rapport à sa personne et par rapport à sa patrie. Se valoriser lui-même tout en valorisant le patrimoine et le potentiel qu’il a en tant qu’individu et dont regorge son pays en tant qu’entité

Croyez-vous au karma ?

Non je ne dirai pas Karma, je suis chrétienne, enfant de Dieu, engagée, née de nouveau, je ne dirai vraiment pas que je crois au karma mais je crois en la prédestination. C’est-à- dire le plan divin et l’accomplissement d’une destinée divine ; ça je crois en ça ! Alors non je ne crois pas au karma.

Qu’est-ce qui vous différencie des autres, selon vous ?

Je pense que ce qui me différencie des autres c’est ma personne, ma nature. Mon post-nom, comme on le dit en RDC, c’est « Gangochi » ; ça veut dire unique. Je pense vraiment que je suis unique en mon genre et il y a une empreinte particulière à ma personnalité. C’est ça qui me différencie des autres. C’est-à-dire en termes visuel, physiologique, visage et tout ça je pourrais être comme tout autre femme en termes de silhouette, de beauté, etc. mais je pense que ma personnalité me distingue énormément des autres.

Quelle est votre plus grande qualité ?

Ma plus grande qualité c’est la résilience. Je suis quelqu’un de très déterminé et de très résiliente.

Si vous pouviez revenir à n’importe quel moment de votre vie, non pour changer quelque chose, mais pour apprécier le moment, ce serait quand ?

Je pense que j’aimerais revivre pour mieux les apprécier serait mon enfance avec ma famille, mes parents, mes frères et sœurs. J’ai l’impression que c’est passé tellement vite et que maintenant je suis déjà adulte (rires). Mais j’ai une famille très exceptionnelle donc j’aurais bien voulu revivre mon enfance et vraiment en profiter encore plus que je ne l’ai fait déjà.

Parlez-moi de votre entreprise.Mon entreprise s’appelle le cabinet conseil Le Consultant. C’est un cabinet qui est axé sur 4 piliers ; le premier investissement, le deuxième formation, le troisième interprétariat et le quatrième c’est l’évènementiel. En fait c’est un regroupement de tous mes talents. J’ai un MBA avec spécialisation en Finance et j’ai à peu près 20 ans d’expérience en Management, en Finance, etc. donc ce que j’ai fait c’est vraiment regrouper tous mes talents. Je suis interprète, je suis formatrice et je suis dans l’évènementiel. C’est regrouper tous mes talents et mes aptitudes sous un seul toit qui est le cabinet conseil Le Consultant.

En fait notre modèle d’affaire c’est qu’on travaille avec des consultants et c’est comme ça que l’entreprise s’appelle le Consultant. Nous travaillons sur chaque projet avec des

experts dans chaque domaine. Ça peut être dans l’investissement, c’est-à-dire accompagnement et facilitation à l’investissement en RDC. La formation, c’est la formation en entreprise comme hors entreprise avec le développement personnel, la motivation. L’interprétariat c’est l’interprétariat assermenté, la traduction des documents. Et dans l’évènementiel on fait de la modération d’évènements et on fait aussi l’organisation d’évènements. En gros c’est ça le cabinet conseil le Consultant.

Quel aspect de cette activité vous intéresse ?
Dans la globalité je suis intéressée par tous les

aspects parce que mon entreprise regroupe tous mes talents. Tous ces aspects mais si je peux dire qu’il y a un aspect qui est un peu ma préférence je vais tendre vers l’aspect de l’interprétariat et peut-être de l’évènementiel. L’interprétariat parce que c’est vraiment un don qui m’a été donné de Dieu. Je n’ai pas développé ça de manière académique, c’est vraiment dans l’exercice de la profession que je l’ai développé et c’est une profession que j’ai développé à partir de l’église. C’est vraiment un don que Dieu m’a donné, que j’ai professionnalisé aujourd’hui et qui devenu pour moi une

source de revenus. Et comme je l’ai toujours dit on peut me réveiller au milieu de la nuit et je serais capable d’interpréter et de la même manière qu’on peut me réveiller la nuit et je serais capable de modérer. L’interprétariat particulièrement est très proche de mon cœur.

Quelles sont vos principales forces ?

Mes principales forces sont ma foi en Dieu. Vraiment ma foi en Dieu. Sans ça je ne saurais tenir. Deuxièmement ma détermination à accomplir de grandes choses pour Dieu et pour mon pays. Troisièmement ma résilience. Voilà ce sont mes plus grands atouts.

Quels sont les défis majeurs auxquels vous faites face ?
Les défis majeurs auxquels je fais face sont les réalités de mon pays ; les difficultés avec les infrastructures, le climat des affaires et surtout, surtout, surtout la culture. Il y a un poids culturel qu’on ne peut pas mettre de côté ou oublier, en tant que femme ce n’est pas évident. Il est un fait aujourd’hui que le Président du Parlement est une femme et qu’il y a eu plusieurs avancées par rapport aux femmes mais ça ne change pas la réalité du fait que ce poids-là reste et existe encore. On se bat contre ça mais il y a une réalité par rapport à ça. 

Mais ce n’est pas le plus grand des défis. Le plus grand des défis n’est pas le défi lié à la féminité mais c’est vraiment le climat des affaires, les réalités dans le marché des affaires etc. et les infrastructures qui viennent souvent à manquer en RDC.

Et puis le défi de faire l’équilibre entre la vie de famille et la vie professionnelle. Etant mère

ce n’est pas évident d’avoir des enfants en pleine croissance et de pouvoir gravir les échelons en entreprise ou dans l’entreprenariat. C’est un grand défi de pouvoir équilibrer le tout.

Quel est votre style de leadership ?

Rires. Moi je suis plus dans le leadership d’influence. C’est vraiment mon cheval de bataille si je puis dire. C’est le style que je préfère, j’aime vraiment influencer les autres à devenir ce que je suis.

La dictature pour moi ce n’est pas ce que je préfère et du reste c’est prouvé que ce n’est pas le plus efficace bien que ce soit nécessaire de temps en temps. Mais je pense que le leadership d’influence pour moi c’est le plus important. Montrer aux gens, faire et influencer les gens positivement afin qu’ils fassent comme je fais ou qu’ils fassent du mieux qu’ils peuvent pour atteindre leurs objectifs à eux aussi parce que comme je fais n’est pas toujours l’idéal pour tout le monde. Mais j’aime vraiment influencer les autres à aller à une autre dimension ; comme on dit en anglais « Rise to the Occasion » pour pouvoir accomplir le meilleur d’eux-mêmes.

Que croyez-vous que votre entreprise pourrait faire mieux ?
Ce que mon entreprise pourrait faire mieux c’est mieux s’organiser par rapport à chaque projet et mieux communiquer aussi. Parce que nous sommes dans une phase où il y a plusieurs choses que nous développons en même temps donc la communication et l’organisation stratégique sont des choses vraiment cruciales à ce stade de la vie de notre entreprise. Ce sont les deux choses à mon avis qu’on pourrait vraiment continuer à mieux faire. Pas qu’elles sont mal faites, non mais parce qu’elles doivent continuellement être améliorées pour que nous restions vraiment compétitifs sur le marché.

Où vous imaginez-vous d’ici 5 ou 10 ans ?

Ah ça c’est une belle question à laquelle j’ai toujours aimé répondre depuis mon jeune âge. Où est-ce que je me vois dans 5 ans ou 10 ans. Je me vois avec une entreprise implantée partout en RDC et en Afrique, pourquoi pas. Mais je me vois dans une position d’influence pour vraiment aider d’autres femmes à arriver là où je suis arrivée et pourquoi pas plus loin.

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